Les postes et télécommunications

La distribution des lettres à domicile n’a débuté que vers 1830. Avant cette époque, le courrier restait en instance au bureau de poste désigné dans le dictionnaire des postes. Les paroisses, avant la révolution, et les communes, après, avaient chacune une organisation particulière pour prendre livraison de ce courrier.


Jusqu’en 1821, tout le courrier du canton était centralisé à Coutras. De 1821 à 1830, C’est le bureau de poste de St-Médard de Guizières qui desservait Porchères. Enfin, en 1865, un bureau de poste a été créé à Saint-Seurin sur l’Isle, et son facteur distribuait le courrier à Porchères.

Une boite aux lettres est installée très officiellement dans le bourg de Porchères en 1907. En 1909, le conseil municipal demande qu’un facteur spécial soit affecté au service postal de la commune de Porchères, considérant que « le service exécuté [par le facteur de Saint-Seurin] , qui pouvait paraître suffisant il y a quelque trente ans, n’est plus en harmonie avec les besoins du progrès modernes. » Il est vrai que « par suite du progrès de l’instruction et de l’abaissement du prix des timbres, la correspondance postale dans nos campagnes augmente dans une proportion considérable » et que « le parcours journalier fourni par ce modeste fonctionnaire n’est pas moindre de 30 kilomètres ». Du coup, la fameuse boite aux lettres n’est relevée qu’à 17h, et le courrier ne part qu’à 19h ! Devant ces arguments de bon sens, le poste est créé, et c’est désormais un facteur auxiliaire de Saint-Seurin qui fait exclusivement la tournée de Porchères. En 1927, une deuxième boite aux lettres est même placée dans le village du Chalbat, « qui compte une centaine d’habitants ».


Le télégraphe a été créé à Saint-Seurin en 1899 et le téléphone en 1907.

Porchères a le téléphone en 1909.En 1925, il y a 9 abonnés au téléphone à Saint-Seurin sur l’Isle, à savoir le médecin et les principaux entrepreneurs de la commune, mais encore aucun à Porchères. Un cabine téléphonique existe cependant à Porchères, puisque le directeur général des P & T se plaint en 1927 auprès du préfet que « certaines personnes ont pris l’habitude d’appeler ellesmêmes, depuis la cabine, le bureau de Coutras, sans en référer à la gérante. »


Les « facteurs ruraux » , comme on disait alors, se sont succédés : Bourdier,
Girat, Resse, Duffau, Sirat, etc. Mais qui connaît aujourd’hui le nom du
facteur ou de la factrice ?